Japon


Ça fait longtemps qu'on n'a pas voyagé ensemble à la découverte d'un pays, de ses habitants, de sa culture et de ses bons petits plats, vous ne trouvez pas? J'ai ouvert ce blog il y a plus de trois ans lors d'un voyage au Japon et je suis tombée amoureuse de ce pays. Pour la beauté de chaque petit détail, pour la sensibilité et l'émerveillement à chaque saison de l'année, pour l’énergie si spéciale de ses forêts. J'y suis retournée trois mois cet été et je vous emmène avec moi, loin des grandes villes et des sites touristiques, sur la petite et rurale île d'Awaji où le temps file doucement, à la rencontre de Chinatsu et Kenichi. Après des années à Tokyo, le couple est (re)venu vivre sur cette île paisible, en quête de sens. Kenichi était libraire et graphic designer, Chinatsu chef et food stylist (ouiiii la nourriture était absolument délicieuse et joliment présentée dans des céramiques toutes plus belles les unes que les autres) (c'était tellement bon que j'en ai oublié de prendre des photos...). Aujourd'hui, ils vivent à la campagne où ils ont donné naissance à un beau jardin en terrasses où les lits de culture forment un heureux mélange avec les herbes folles et la forêt environnante. Ils cultivent différents riz, des plantes aromatiques et médicinales, des légumes mais aussi la beauté dans leur quotidien et tout autour d'eux.






D'une créativité et d'une patience admirable, China chan sait faire tellement de choses de ses mains, elle créée des bouquets aromatiques, un brin sauvages et plein de fraicheur avec les herbes et fleurs du jardin. Elle confectionne également de jolies tresses de sweet grass et des bundles de sauge blanche sacrée, une plante qui signifie beaucoup pour eux. On en brûlait tous les matins lors de la méditation afin de purifier l'espace, écouter notre corps, ouvrir notre cœur, accueillir nos émotions puis les laisser repartir.
Ken san capture aussi bien l'essence et l'arôme des plantes en les distillant qu'un moment plein de grâce avec son œil aiguisé et son appareil photo. Ses clichés resplendissent d'une lumière qui invite à la quiétude. Je vous invite d'ailleurs à visiter leur site internet wind for mind qui regorge de petits trésors aromatiques.
Kenichi et Chinatsu m'ont accueilli dans leur maison, leur jardin, leur quotidien. Ils sont ma famille, mes amis et mes enseignants, sur les plantes oui mais surtout sur la vie. Je n'ai pas de mots pour décrire à quel point ces trois semaines furent merveilleuses. Je vous laisse donc avec quelques photos de la vie à la ferme et une des nombreuses recettes que Chinatsu a partagé avec moi.




   Sirop fermenté aux agrumes japonais 
   Shin ama natsu, les nouvelles oranges sucrées de l'été

- 1kg de shin ama natsu, agrumes sucrés de l'été de l'île d'Awaji (ici en hiver, on peut très bien utiliser des clémentines corses, des citrons de Menton, des bergamotes de Calabre...)
- 1,1 kg de sucre (quantité donnée dans toutes les recettes de koso syrup mais Chinatsu utilise beaucoup moins de sucre car elle conserve le sirop moins longtemps) `
 - thym citronné et origan (ou une autre herbe aromatique selon votre goût et la saison)

Laver et couper les agrumes en rondelles. Dans un grand bocal en verre, étaler une première couche de sucre, puis une seconde couche d'agrumes, des herbes aromatiques et continuer à superposer les différentes couches (sucre- agrumes - herbes) jusqu'à ce que le bocal soit rempli, en finissant avec un belle couche de sucre qui recouvre les fruits. Fermer le bocal.
Laisser fermenter 10 à 15 jours, selon la température. Mélanger tous les jours (au début) avec les mains ou une cuillère en bois (éviter tout ustensile en métal). Les agrumes vont rendre leur jus, le mélange réduit de volume dans le bocal, la fermentation opère grâce au sucre.
Filtrer, mettre en bouteille, à déguster dans les deux mois (ou un plus longtemps si conservé au réfrigérateur). On peut le siroter simplement avec de l'eau pétillante (c'est délicieux, désaltérant et ça décuple l'effet fizzy !) ou dans la confection d'une jelly (les japonais en sont friands, j'ai aimé et même adoré pour la première fois ce dessert gélatineux fait avec amour par China chan).



Je pourrai aussi vous parler des petits matins où l'on grille les tranches de pain moelleux au dessus sur une grille au dessus du feu, lentement avec attention, même si parfois un peu trop brûlées sur les côtés, des balades avec leur si mignon chien Gen chan plein d'énergie, des tortues venues pondre leurs œufs, de la petite forêt de bambous à traverser pour se rendre au jardin, de la chaleur couplée à l'humidité, de la saison des pluies et des inondations, de la beauté et la dangerosité de la Nature, du ciel magnifiquement étoilé, de la mer calme, de leur famille et amis incroyables, des gestes parfois mêlés à de l'anglais japonisé ou inversement, des sourires et des rires, du langage sans paroles et des longues conversations après le diner... Il y a trois choses qui m'a profondément touchée chez Chinatsu et Kenichi, c'est leur patience, leur résilience et leur amour. Ils vivent pleinement la vie qu'ils ont choisi, les journées étaient longues et ils donnaient leur attention et leur énergie dans tout ce qu'ils faisaient. Merci à eux pour leur beauté, leur gentillesse et leur générosité.

Dans la campagne japonaise avec Chinatsu et Kenichi

mercredi 5 décembre 2018



Ça fait longtemps qu'on n'a pas voyagé ensemble à la découverte d'un pays, de ses habitants, de sa culture et de ses bons petits plats, vous ne trouvez pas? J'ai ouvert ce blog il y a plus de trois ans lors d'un voyage au Japon et je suis tombée amoureuse de ce pays. Pour la beauté de chaque petit détail, pour la sensibilité et l'émerveillement à chaque saison de l'année, pour l’énergie si spéciale de ses forêts. J'y suis retournée trois mois cet été et je vous emmène avec moi, loin des grandes villes et des sites touristiques, sur la petite et rurale île d'Awaji où le temps file doucement, à la rencontre de Chinatsu et Kenichi. Après des années à Tokyo, le couple est (re)venu vivre sur cette île paisible, en quête de sens. Kenichi était libraire et graphic designer, Chinatsu chef et food stylist (ouiiii la nourriture était absolument délicieuse et joliment présentée dans des céramiques toutes plus belles les unes que les autres) (c'était tellement bon que j'en ai oublié de prendre des photos...). Aujourd'hui, ils vivent à la campagne où ils ont donné naissance à un beau jardin en terrasses où les lits de culture forment un heureux mélange avec les herbes folles et la forêt environnante. Ils cultivent différents riz, des plantes aromatiques et médicinales, des légumes mais aussi la beauté dans leur quotidien et tout autour d'eux.






D'une créativité et d'une patience admirable, China chan sait faire tellement de choses de ses mains, elle créée des bouquets aromatiques, un brin sauvages et plein de fraicheur avec les herbes et fleurs du jardin. Elle confectionne également de jolies tresses de sweet grass et des bundles de sauge blanche sacrée, une plante qui signifie beaucoup pour eux. On en brûlait tous les matins lors de la méditation afin de purifier l'espace, écouter notre corps, ouvrir notre cœur, accueillir nos émotions puis les laisser repartir.
Ken san capture aussi bien l'essence et l'arôme des plantes en les distillant qu'un moment plein de grâce avec son œil aiguisé et son appareil photo. Ses clichés resplendissent d'une lumière qui invite à la quiétude. Je vous invite d'ailleurs à visiter leur site internet wind for mind qui regorge de petits trésors aromatiques.
Kenichi et Chinatsu m'ont accueilli dans leur maison, leur jardin, leur quotidien. Ils sont ma famille, mes amis et mes enseignants, sur les plantes oui mais surtout sur la vie. Je n'ai pas de mots pour décrire à quel point ces trois semaines furent merveilleuses. Je vous laisse donc avec quelques photos de la vie à la ferme et une des nombreuses recettes que Chinatsu a partagé avec moi.




   Sirop fermenté aux agrumes japonais 
   Shin ama natsu, les nouvelles oranges sucrées de l'été

- 1kg de shin ama natsu, agrumes sucrés de l'été de l'île d'Awaji (ici en hiver, on peut très bien utiliser des clémentines corses, des citrons de Menton, des bergamotes de Calabre...)
- 1,1 kg de sucre (quantité donnée dans toutes les recettes de koso syrup mais Chinatsu utilise beaucoup moins de sucre car elle conserve le sirop moins longtemps) `
 - thym citronné et origan (ou une autre herbe aromatique selon votre goût et la saison)

Laver et couper les agrumes en rondelles. Dans un grand bocal en verre, étaler une première couche de sucre, puis une seconde couche d'agrumes, des herbes aromatiques et continuer à superposer les différentes couches (sucre- agrumes - herbes) jusqu'à ce que le bocal soit rempli, en finissant avec un belle couche de sucre qui recouvre les fruits. Fermer le bocal.
Laisser fermenter 10 à 15 jours, selon la température. Mélanger tous les jours (au début) avec les mains ou une cuillère en bois (éviter tout ustensile en métal). Les agrumes vont rendre leur jus, le mélange réduit de volume dans le bocal, la fermentation opère grâce au sucre.
Filtrer, mettre en bouteille, à déguster dans les deux mois (ou un plus longtemps si conservé au réfrigérateur). On peut le siroter simplement avec de l'eau pétillante (c'est délicieux, désaltérant et ça décuple l'effet fizzy !) ou dans la confection d'une jelly (les japonais en sont friands, j'ai aimé et même adoré pour la première fois ce dessert gélatineux fait avec amour par China chan).



Je pourrai aussi vous parler des petits matins où l'on grille les tranches de pain moelleux au dessus sur une grille au dessus du feu, lentement avec attention, même si parfois un peu trop brûlées sur les côtés, des balades avec leur si mignon chien Gen chan plein d'énergie, des tortues venues pondre leurs œufs, de la petite forêt de bambous à traverser pour se rendre au jardin, de la chaleur couplée à l'humidité, de la saison des pluies et des inondations, de la beauté et la dangerosité de la Nature, du ciel magnifiquement étoilé, de la mer calme, de leur famille et amis incroyables, des gestes parfois mêlés à de l'anglais japonisé ou inversement, des sourires et des rires, du langage sans paroles et des longues conversations après le diner... Il y a trois choses qui m'a profondément touchée chez Chinatsu et Kenichi, c'est leur patience, leur résilience et leur amour. Ils vivent pleinement la vie qu'ils ont choisi, les journées étaient longues et ils donnaient leur attention et leur énergie dans tout ce qu'ils faisaient. Merci à eux pour leur beauté, leur gentillesse et leur générosité.

Il y a exactement un an, j'étais au Japon, un pays dont je ne connaissais pas grand chose, une île longtemps fermée, une culture unique, oui c'est vrai chaque pays est unique et a sa culture propre, mais au Japon, c'est encore plus... spécial. Dans le bon sens du terme. Comme vous l'avez vu par ici, j'ai rencontré des gens très chouettes qui cuisinaient délicieusement bien. Le pays du Soleil Levant est définitivement une destination rêvée pour les gourmands et gourmets un tant soit peu curieux mais aussi pour ceux qui apprécient la beauté du quotidien, discrète et humble et pourtant très travaillée et recherchée. Beaucoup de japonais ont un don pour cultiver la beauté et tous ont une exigence proche de la perfection. Les jardiniers sont à la fois sculpteurs et danseurs, pieds nus ou perchés en équilibre sur leurs échelles pour veiller à l'harmonie d'un jardin dont on ressort apaisé. Une ou plusieurs dizaines d'années sont nécessaires pour devenir maître et chef sushi et puis on ne commence jamais trop tôt pour viser l'excellence, les enfants travaillent jusqu'à dix ou onze heures du soir pour faire leurs devoirs. Vous avez compris, la barre est placée très haut, ce qui donne à ce pays une tradition fascinante, des japonais passionnés et talentueux mais aussi un rythme de vie effréné et une pression omniprésente. Heureusement qu'il reste les onsen pour se détendre. Bon, je crois que je m'éloigne un peu du sujet, quoi que cet article touche à la beauté et la recherche sans interruption de la perfection. La beauté physique et la jeunesse sont des qualités extrêmement importantes au Japon, particulièrement pour les femmes... Rien ne leur fait plus plaisir qu'un "you look ten years younger" (ce qui est très souvent le cas, quand ce n'est pas vingt ans de moins!). Pourtant, je trouve ça tellement beau de vieillir, une chevelure blanche illumine un visage, les rides comptent des histoires. Les japonaises gardent leurs cheveux noirs et brillants ainsi que leur peau lisse et laiteuse de bébé pendant très longtemps et elles sont sublimes. Leur secret fait partie de leur alimentation quotidienne: le riz.


Et oui, la santé et la beauté passe toujours par l'assiette et n'oublions pas le petit verre de saké! Dans une automobile, j'ai rencontré un couple mère-fille qui je vous le donne dans le mille, faisaient... quinze ans de moins, quand je leur ai demandé quel était leur secret elles ont prononcé, le sourire aux lèvres, "o sake". L'alcool de riz consommé avec modération est un vrai élixir de jouvence. Santé! Une amie m'a aussi confié qu'elle utilise l'eau de rinçage du riz pour sublimer sa peau et c'est un secret de grand mères very healthy bien connu en Asie. Le riz contient des acides gras essentiels et de la vitamine E qui protègent du vieillissement cutané. L'eau de riz resserre les pores et a un effet matifiant sur la durée, et ce n'est pas de refus avec le retour des beaux jours, le bourgeonnement et la peau qui brille. L'amidon qui colore l'eau d'un blanc laiteux soigne l'eczéma. L'eau de riz fait du bien à notre peau et en plus c'est aussi écologique qu'économique. Préférez un riz complet riche en manganèse et sélénium qui sont de puissants antioxydants prévenant la formation de radicaux libres. L'indice glycémique du riz complet est inférieur, vous serez rassasié pour plus longtemps et en plus vous vous régalerez. Hop, je vous livre la recette si on peut appeler ça comme ça...

Eau de riz - beauté du Japon

- riz thaï parfumé et complet bio
- eau

Faire tremper le riz complet toute une nuit, filtrez l'eau, et puis c'est tout! Le bocal doit être bien propre et si possible préalablement stérilisé dans de l'eau bouillante. L'eau de beauté se conserve 10 jours au réfrigérateur.

J'utilise l'eau de riz très simplement après avoir lavé mon visage avec du savon de Marseille et légèrement exfolié avec une éponge en loofah. C'est frais et ça sent divinement bon le riz thaï parfumé. Un vrai délice olfactif! Vous pouvez ensuite l'utiliser au quotidien (on secoue bien le bocal à chaque utilisation) en tant que tonique ou pour nettoyer votre visage. On hydrate bien son visage ensuite, avec de l'huile de coco par exemple pour continuer notre voyage en Asie.

EDIT : bien sûr le principe de cette eau de beauté fonctionne avec tous les riz (mais l'odeur du riz thaïlandais parfumé n'a pas de prix) (ok, j'arrête de vous embêter avec ça) d'ailleurs les japonais utilisent le riz local. Le riz de Camargue fait parfaitement l'affaire. Si vous le choisissez blanc, réduisez le temps de trempage à une heure. Je vous laisse avec ces photos de Omishima, une île rurale au milieu de la mer intérieure de Seto. Un endroit paradisiaque qui m'évoque fraicheur et pureté.

Le secret de beauté des japonaises

dimanche 24 avril 2016


Il y a exactement un an, j'étais au Japon, un pays dont je ne connaissais pas grand chose, une île longtemps fermée, une culture unique, oui c'est vrai chaque pays est unique et a sa culture propre, mais au Japon, c'est encore plus... spécial. Dans le bon sens du terme. Comme vous l'avez vu par ici, j'ai rencontré des gens très chouettes qui cuisinaient délicieusement bien. Le pays du Soleil Levant est définitivement une destination rêvée pour les gourmands et gourmets un tant soit peu curieux mais aussi pour ceux qui apprécient la beauté du quotidien, discrète et humble et pourtant très travaillée et recherchée. Beaucoup de japonais ont un don pour cultiver la beauté et tous ont une exigence proche de la perfection. Les jardiniers sont à la fois sculpteurs et danseurs, pieds nus ou perchés en équilibre sur leurs échelles pour veiller à l'harmonie d'un jardin dont on ressort apaisé. Une ou plusieurs dizaines d'années sont nécessaires pour devenir maître et chef sushi et puis on ne commence jamais trop tôt pour viser l'excellence, les enfants travaillent jusqu'à dix ou onze heures du soir pour faire leurs devoirs. Vous avez compris, la barre est placée très haut, ce qui donne à ce pays une tradition fascinante, des japonais passionnés et talentueux mais aussi un rythme de vie effréné et une pression omniprésente. Heureusement qu'il reste les onsen pour se détendre. Bon, je crois que je m'éloigne un peu du sujet, quoi que cet article touche à la beauté et la recherche sans interruption de la perfection. La beauté physique et la jeunesse sont des qualités extrêmement importantes au Japon, particulièrement pour les femmes... Rien ne leur fait plus plaisir qu'un "you look ten years younger" (ce qui est très souvent le cas, quand ce n'est pas vingt ans de moins!). Pourtant, je trouve ça tellement beau de vieillir, une chevelure blanche illumine un visage, les rides comptent des histoires. Les japonaises gardent leurs cheveux noirs et brillants ainsi que leur peau lisse et laiteuse de bébé pendant très longtemps et elles sont sublimes. Leur secret fait partie de leur alimentation quotidienne: le riz.


Et oui, la santé et la beauté passe toujours par l'assiette et n'oublions pas le petit verre de saké! Dans une automobile, j'ai rencontré un couple mère-fille qui je vous le donne dans le mille, faisaient... quinze ans de moins, quand je leur ai demandé quel était leur secret elles ont prononcé, le sourire aux lèvres, "o sake". L'alcool de riz consommé avec modération est un vrai élixir de jouvence. Santé! Une amie m'a aussi confié qu'elle utilise l'eau de rinçage du riz pour sublimer sa peau et c'est un secret de grand mères very healthy bien connu en Asie. Le riz contient des acides gras essentiels et de la vitamine E qui protègent du vieillissement cutané. L'eau de riz resserre les pores et a un effet matifiant sur la durée, et ce n'est pas de refus avec le retour des beaux jours, le bourgeonnement et la peau qui brille. L'amidon qui colore l'eau d'un blanc laiteux soigne l'eczéma. L'eau de riz fait du bien à notre peau et en plus c'est aussi écologique qu'économique. Préférez un riz complet riche en manganèse et sélénium qui sont de puissants antioxydants prévenant la formation de radicaux libres. L'indice glycémique du riz complet est inférieur, vous serez rassasié pour plus longtemps et en plus vous vous régalerez. Hop, je vous livre la recette si on peut appeler ça comme ça...

Eau de riz - beauté du Japon

- riz thaï parfumé et complet bio
- eau

Faire tremper le riz complet toute une nuit, filtrez l'eau, et puis c'est tout! Le bocal doit être bien propre et si possible préalablement stérilisé dans de l'eau bouillante. L'eau de beauté se conserve 10 jours au réfrigérateur.

J'utilise l'eau de riz très simplement après avoir lavé mon visage avec du savon de Marseille et légèrement exfolié avec une éponge en loofah. C'est frais et ça sent divinement bon le riz thaï parfumé. Un vrai délice olfactif! Vous pouvez ensuite l'utiliser au quotidien (on secoue bien le bocal à chaque utilisation) en tant que tonique ou pour nettoyer votre visage. On hydrate bien son visage ensuite, avec de l'huile de coco par exemple pour continuer notre voyage en Asie.

EDIT : bien sûr le principe de cette eau de beauté fonctionne avec tous les riz (mais l'odeur du riz thaïlandais parfumé n'a pas de prix) (ok, j'arrête de vous embêter avec ça) d'ailleurs les japonais utilisent le riz local. Le riz de Camargue fait parfaitement l'affaire. Si vous le choisissez blanc, réduisez le temps de trempage à une heure. Je vous laisse avec ces photos de Omishima, une île rurale au milieu de la mer intérieure de Seto. Un endroit paradisiaque qui m'évoque fraicheur et pureté.




Ma rencontre avec Kumiko Kimbara Asti sur l'île de Bornholm, au milieu de la mer Baltique, est la transition parfaite entre mon voyage au Japon et cette aventure scandinave. Kumiko est née et a grandi à Nagoya, métropole japonaise, puis elle rencontre l'amour de sa vie au Danemark et s'installe sur cette petite et rurale île de 40000 habitants. Deux mondes différents sur une même planète. C'est paradoxalement en terre danoise, loin de son pays natal, qu'elle se découvre un don pour la poterie. Lors de ma visite à la manufacture Hjorths qui est également le musée de la céramique, j'ai découvert ses petits bébés, ses animaux en argile et ses autres œuvres d'art géométriques et organiques, belles et intemporelles, avant même de rencontrer leur créatrice. D'ailleurs, les kanji composants son prénom signifient beauté et éternité et Kumiko qu'est ce qu'elle est jolie avec son visage à la fois doux et fort, toujours très expressif, une beauté qui semble ne jamais faner. Mais reprenons depuis le début, un jour après l'exposition, j'ai rendez-vous avec l'artiste pour connaître les secrets de sa fameuse tarte à la rhubarbe. Et dès l'instant où, radieuse, elle m'ouvre la porte de son univers, je tombe amoureuse. Kumiko Kimbara Asti, son mari Maic Asti, artiste touche-à-tout talentueux et déjanté, leur fille Nanako, passionnée de pop culture japonaise, vivent dans une maison d'époque décorée, habitée, par leurs œuvres, parfois terreuses, tantôt cyniques, toujours humbles, puissantes et vraies. Collectionneurs et chasseurs de trésors, leur chez-eux me donne le vertige, mes yeux ne savent plus où se poser, entre trophées de chasse revisités au second degré, mobilier chiné, dessins à l'encre de Chine, collages ironiques et érotiques, sculptures phalliques et bien sûr quelques sublimes céramiques. On continue la visite avec leur galerie, les présentoirs sont très épurés mais c'est pour la bonne cause, Kumiko a vendu beaucoup de ses créations ces derniers temps. Chaque poterie est unique, de l'inspiration à la conception, la céramiste travaille chaque objet à la main et jamais deux fois le même modèle. Il reste tout de même une très belle collection de chawan, bol utilisé lors de la cérémonie du thé, et quelques pièces plus imposantes. L'artiste est inspirée par l'architecture, la géométrie, les formes comme la juxtaposition des livres sur une étagère ou bien par les vagues, le jeu d'ombre et lumière sur l'océan, un croisement entre les pattes des oiseaux et momiji les feuilles d'érable passant du vert aux tons chauds. Kumiko est définitivement une fille d'automne, ses œuvres terreuses et mélancoliques en ont la même couleur. Mais revenons au sujet de ma visite la tarte à la rhubarbe, celle qui ravira à coup sûr tous les gourmands, et comme le courant passe très bien je finis par rester quelques jours, on cuisine à deux et vous avez donc le droit à quelques recettes supplémentaires, toutes tournant autour des céréales, que l'on retrouve partout au Danemark, que ce soit dans les champs ou dans l'assiette.




Après avoir beaucoup papoté, on se met finalement à la popote, l'heure se fait tardive et on commence le dîner avec du sucré. La rhubarbe ne pousse pas au Japon, Kumiko l'a donc découvert ici et se l'est très bien appropriée, avec sa délicieuse tarte, fondante et croustillante, acide et sucrée. 

Rabarber taerte ou tarte à la rhubarbe

- 4 ou 5 tiges de rhubarbe
- 2 pommes 
- quelques fraises (facultatif)
- une gousse de vanille
- cannelle
- 90 grammes de noix de coco râpée
- deux pincées de levure pâtissière
- 30 grammes de flocons d'avoine
- 50 grammes de farine de blé
- 130 grammes de sucre
- 150 grammes de beurre
- 1 œuf

La rhubarbe est la tête d'affiche, de la pomme apportera du croquant et quelques fraises donneront une note sucrée pour contrebalancer l'acidité. Commençons par couper les fruits en dés, mélangeons les avec la vanille et un tout petit peu de sucre. Faisons fondre le beurre au bain marie. Pendant ce temps, mélangeons farine, coco râpée, flocons d'avoine et levure pâtissière. Fouettons le beurre fondu et le sucre doucement, cassons l'oeuf et battons un peu plus fort jusqu'à l'obtention d'un mélange clair et onctueux. Ajoutons petit à petit le mélange farine-coco-avoine, et remuons délicatement en aérant la pâte. Versons et étalons la moitié de la pâte dans le moule préalablement huilé et fariné, ajoutons les fruits puis recouvrons le tout avec le reste de la pâte. Enfournons la tarte 40 minutes à 175°C.

La tarte est à déguster tiède avec de la glace au yaourt pour une petite touche de fraicheur. Kumiko a mélangé du yaourt, de la crème fraiche, un peu de sucre de glace et hop direction le congélateur, rien de plus simple. Mon hôte a rajouté quelques jeunes pousses de basilic dans mon assiette juste pour la déco et qu'est ce qu'elle a ri quand elle m'a vu les engloutir avec la glace. Surprise, je trouve que la fraicheur verte du basilic se marie parfaitement avec la glace au yaourt.




Kumiko a toujours mangé du pain accompagné de thé au petit-déjeuner, ce qui n'était pas du tout courant au Japon. Son pain ne ressemble en rien à tous ceux que j'ai pu goûté et ça n'en est pas moins le meilleur du pays pour moi. Large et plat, moelleux et croustillant, ni blanc ni complet, il est exactement au goût de Nanako pour ses obento. D'ailleurs, c'est en se trompant sur les quantités d'une recette réalisée à l'école qu'elle en change la texture et le goût, comme quoi les erreurs donnent parfois de jolies surprises. Sa maman s'inspire donc de cette pâte pour faire son propre pain qui change légèrement tous les jours, en fonction de ses envies, aucune quantité n'est pesée, tout est dosé au feeling. D'ailleurs, Maic me confiera plus tard que lorsqu'il a rencontré Kumiko, elle rêvait d'être boulangère. Trouver les bons ingrédients, la recette, pétrir la pâte, la façonner, lui donner forme, la cuire au four, finalement ce n'est pas si éloigné du métier de céramiste.

Levain :

Jour 1 , le matin: Mélanger 100 grammes de farine complète + 1 ml d'eau. Couvrir avec un torchon humide. Conserver à température ambiante. Au fur et à mesure que le temps passe, le mélange gonfle, des bulles se forment, le levain prend vie.
Jour 4 , le matin: Ajouter 100 grammes de farine complète + 1 ml d'eau. Mélanger et couvrir.
Jour 5 : Enlever la moitié de la pâte (donnons-la, partageons ces bonnes bactéries, cela évite à la personne receveuse de commencer le processus de fermentation depuis le début). Ajouter 100 grammes de farine complète + 1 ml d'eau. Mélanger et couvrir.
Jour 6 : le levain est prêt ! Conserver le levain au frais.

Tous les 5 jours, retirer la moitié du mélange, et ajouter 100 grammes de farine complète + 1 ml d'eau.

Ensuite, attendre minimum 6 heures avant d'utiliser le levain.

Pain de Nanako :

- 300 ml d'eau froide
- 3 cuillère à café de levain (recette ci-dessus)
- 3 pincées de levure boulangère
- 2 ou 3 tasses de farine de blé blanche
- 1 tasse de farine d'épeautre
- 1 tasse de mélange de graines (tournessol, seigle, sésame...)
- 1/2 tasse graines de lin
- 1 tasse de graines de citrouille
- 4 cuillères à soupe d'huile d'olive
- 3 cuillères à café de sel marin

Fouettons la levure boulangère et l'eau froide. Ajoutons le levain et mélangeons le tout avec les crochets d'un batteur électrique. Ajoutons la farine d'épeautre, le mélange de graines, une demi-tasse de farine blanche, l'huile d'olive, le sel. Mélangeons au fur et à mesure, entre chaque ingrédient ajouté. Ajoutons une demi-tasse de farine blanche, mélangeons, et ajoutons de la farine petit à petit en mélangeant, jusqu'à obtenir la texture voulue, ni trop épaisse, ni trop liquide. Ajoutons de la farine si besoin. Mélangeons à la spatule, doucement, en aérant bien la pâte. Versons la pâte dans un moule de bonne qualité (ici le moule et très large et peu profond) recouvert de papier sulfurisé. Laissons le tout reposer pendant 6 heures. Parsemons de graines, pour le beau et le bon. Enfournons à 225°C (sans préchauffage) et surveillons la cuisson régulièrement. Démoulons et laisser refroidir sur un grill. Un petit coup de toasteur avant de le déguster, pourquoi pas avec une fine tranche de fromage doux (de l'emmental par exemple) et un peu de confiture à la fraise ou aux myrtilles pour un petit déjeuner à la danoise.


En parlant de petit déjeuner, le muesli est toujours présent sur les tables scandinaves, accompagné de yaourt liquide et de fruits frais. Kumiko ne se contente pas d'acheter l'ennuyant mélange blanchâtre et mou sous la dent du supermarché, il est bien meilleur quand il est doré à feu doux avec bon coeur.

Exotique muesli

- flocons d'avoine entiers
- amandes légèrement concassées
- graines de citrouille
- graines de tournesol
- sucre de coco
- noix de coco râpée
- graines de sésame entières
- raisins secs
- cranberries

Cette recette est adaptable en fonction des goûts de chacun et de ce qu'on a sous la main. Pas besoin de peser les ingrédients, les flocons d'avoine représentent au moins la moitié du granola. Dans un grand wok, dorons les flocons d'avoine à feu doux, en mélangeant de temps en temps. Faisons un trou et ajoutons les amandes (toujours faire un trou au milieu du wok lorsqu'on ajoute un nouvel aliment), ensuite vient le tour des graines de citrouille et de tournesol. Mélangeons toujours régulièrement pour faire dorer uniformément ces graines et céréales. Après avoir diminué le feu au minimum, ajoutons la noix coco râpée puis le sésame qui naturellement gras, ont tendance à vite chauffer et griller, ce n'est pas le moment d'oublier de mélanger. Ensuite, ajoutons un peu de sucre de coco et doucement deux ou trois cuillères à soupe d'eau pour caraméliser le tout. Ne cessons pas de remuer même après avoir éteint le feu car le wok reste chaud assez longtemps. C'est prêt lorsque le muesli est croustillant et légèrement doré. Laissons refroidir, ajoutons les raisins secs et les cranberries séchées. Il reste succulent jusqu'à deux ou trois semaines dans un joli bocal en verre. 

Voilà, vous savez tout de ces petits délices riches en céréales parfaits pour rester au chaud à cuisiner pendant cet automne. J'espère que cet article vous a plu, rencontrer la solaire Kumiko, sa famille, ses amis et leurs créations m'a particulièrement touché. Si vous visitez la tout aussi lumineuse île de Bornholm, n'hésitez pas à passer à la galerie Asti, pour admirer leurs étranges petites beautés, vous serez très bien accueilli.

Pétrir la pâte avec Kumiko

dimanche 11 octobre 2015




Ma rencontre avec Kumiko Kimbara Asti sur l'île de Bornholm, au milieu de la mer Baltique, est la transition parfaite entre mon voyage au Japon et cette aventure scandinave. Kumiko est née et a grandi à Nagoya, métropole japonaise, puis elle rencontre l'amour de sa vie au Danemark et s'installe sur cette petite et rurale île de 40000 habitants. Deux mondes différents sur une même planète. C'est paradoxalement en terre danoise, loin de son pays natal, qu'elle se découvre un don pour la poterie. Lors de ma visite à la manufacture Hjorths qui est également le musée de la céramique, j'ai découvert ses petits bébés, ses animaux en argile et ses autres œuvres d'art géométriques et organiques, belles et intemporelles, avant même de rencontrer leur créatrice. D'ailleurs, les kanji composants son prénom signifient beauté et éternité et Kumiko qu'est ce qu'elle est jolie avec son visage à la fois doux et fort, toujours très expressif, une beauté qui semble ne jamais faner. Mais reprenons depuis le début, un jour après l'exposition, j'ai rendez-vous avec l'artiste pour connaître les secrets de sa fameuse tarte à la rhubarbe. Et dès l'instant où, radieuse, elle m'ouvre la porte de son univers, je tombe amoureuse. Kumiko Kimbara Asti, son mari Maic Asti, artiste touche-à-tout talentueux et déjanté, leur fille Nanako, passionnée de pop culture japonaise, vivent dans une maison d'époque décorée, habitée, par leurs œuvres, parfois terreuses, tantôt cyniques, toujours humbles, puissantes et vraies. Collectionneurs et chasseurs de trésors, leur chez-eux me donne le vertige, mes yeux ne savent plus où se poser, entre trophées de chasse revisités au second degré, mobilier chiné, dessins à l'encre de Chine, collages ironiques et érotiques, sculptures phalliques et bien sûr quelques sublimes céramiques. On continue la visite avec leur galerie, les présentoirs sont très épurés mais c'est pour la bonne cause, Kumiko a vendu beaucoup de ses créations ces derniers temps. Chaque poterie est unique, de l'inspiration à la conception, la céramiste travaille chaque objet à la main et jamais deux fois le même modèle. Il reste tout de même une très belle collection de chawan, bol utilisé lors de la cérémonie du thé, et quelques pièces plus imposantes. L'artiste est inspirée par l'architecture, la géométrie, les formes comme la juxtaposition des livres sur une étagère ou bien par les vagues, le jeu d'ombre et lumière sur l'océan, un croisement entre les pattes des oiseaux et momiji les feuilles d'érable passant du vert aux tons chauds. Kumiko est définitivement une fille d'automne, ses œuvres terreuses et mélancoliques en ont la même couleur. Mais revenons au sujet de ma visite la tarte à la rhubarbe, celle qui ravira à coup sûr tous les gourmands, et comme le courant passe très bien je finis par rester quelques jours, on cuisine à deux et vous avez donc le droit à quelques recettes supplémentaires, toutes tournant autour des céréales, que l'on retrouve partout au Danemark, que ce soit dans les champs ou dans l'assiette.




Après avoir beaucoup papoté, on se met finalement à la popote, l'heure se fait tardive et on commence le dîner avec du sucré. La rhubarbe ne pousse pas au Japon, Kumiko l'a donc découvert ici et se l'est très bien appropriée, avec sa délicieuse tarte, fondante et croustillante, acide et sucrée. 

Rabarber taerte ou tarte à la rhubarbe

- 4 ou 5 tiges de rhubarbe
- 2 pommes 
- quelques fraises (facultatif)
- une gousse de vanille
- cannelle
- 90 grammes de noix de coco râpée
- deux pincées de levure pâtissière
- 30 grammes de flocons d'avoine
- 50 grammes de farine de blé
- 130 grammes de sucre
- 150 grammes de beurre
- 1 œuf

La rhubarbe est la tête d'affiche, de la pomme apportera du croquant et quelques fraises donneront une note sucrée pour contrebalancer l'acidité. Commençons par couper les fruits en dés, mélangeons les avec la vanille et un tout petit peu de sucre. Faisons fondre le beurre au bain marie. Pendant ce temps, mélangeons farine, coco râpée, flocons d'avoine et levure pâtissière. Fouettons le beurre fondu et le sucre doucement, cassons l'oeuf et battons un peu plus fort jusqu'à l'obtention d'un mélange clair et onctueux. Ajoutons petit à petit le mélange farine-coco-avoine, et remuons délicatement en aérant la pâte. Versons et étalons la moitié de la pâte dans le moule préalablement huilé et fariné, ajoutons les fruits puis recouvrons le tout avec le reste de la pâte. Enfournons la tarte 40 minutes à 175°C.

La tarte est à déguster tiède avec de la glace au yaourt pour une petite touche de fraicheur. Kumiko a mélangé du yaourt, de la crème fraiche, un peu de sucre de glace et hop direction le congélateur, rien de plus simple. Mon hôte a rajouté quelques jeunes pousses de basilic dans mon assiette juste pour la déco et qu'est ce qu'elle a ri quand elle m'a vu les engloutir avec la glace. Surprise, je trouve que la fraicheur verte du basilic se marie parfaitement avec la glace au yaourt.




Kumiko a toujours mangé du pain accompagné de thé au petit-déjeuner, ce qui n'était pas du tout courant au Japon. Son pain ne ressemble en rien à tous ceux que j'ai pu goûté et ça n'en est pas moins le meilleur du pays pour moi. Large et plat, moelleux et croustillant, ni blanc ni complet, il est exactement au goût de Nanako pour ses obento. D'ailleurs, c'est en se trompant sur les quantités d'une recette réalisée à l'école qu'elle en change la texture et le goût, comme quoi les erreurs donnent parfois de jolies surprises. Sa maman s'inspire donc de cette pâte pour faire son propre pain qui change légèrement tous les jours, en fonction de ses envies, aucune quantité n'est pesée, tout est dosé au feeling. D'ailleurs, Maic me confiera plus tard que lorsqu'il a rencontré Kumiko, elle rêvait d'être boulangère. Trouver les bons ingrédients, la recette, pétrir la pâte, la façonner, lui donner forme, la cuire au four, finalement ce n'est pas si éloigné du métier de céramiste.

Levain :

Jour 1 , le matin: Mélanger 100 grammes de farine complète + 1 ml d'eau. Couvrir avec un torchon humide. Conserver à température ambiante. Au fur et à mesure que le temps passe, le mélange gonfle, des bulles se forment, le levain prend vie.
Jour 4 , le matin: Ajouter 100 grammes de farine complète + 1 ml d'eau. Mélanger et couvrir.
Jour 5 : Enlever la moitié de la pâte (donnons-la, partageons ces bonnes bactéries, cela évite à la personne receveuse de commencer le processus de fermentation depuis le début). Ajouter 100 grammes de farine complète + 1 ml d'eau. Mélanger et couvrir.
Jour 6 : le levain est prêt ! Conserver le levain au frais.

Tous les 5 jours, retirer la moitié du mélange, et ajouter 100 grammes de farine complète + 1 ml d'eau.

Ensuite, attendre minimum 6 heures avant d'utiliser le levain.

Pain de Nanako :

- 300 ml d'eau froide
- 3 cuillère à café de levain (recette ci-dessus)
- 3 pincées de levure boulangère
- 2 ou 3 tasses de farine de blé blanche
- 1 tasse de farine d'épeautre
- 1 tasse de mélange de graines (tournessol, seigle, sésame...)
- 1/2 tasse graines de lin
- 1 tasse de graines de citrouille
- 4 cuillères à soupe d'huile d'olive
- 3 cuillères à café de sel marin

Fouettons la levure boulangère et l'eau froide. Ajoutons le levain et mélangeons le tout avec les crochets d'un batteur électrique. Ajoutons la farine d'épeautre, le mélange de graines, une demi-tasse de farine blanche, l'huile d'olive, le sel. Mélangeons au fur et à mesure, entre chaque ingrédient ajouté. Ajoutons une demi-tasse de farine blanche, mélangeons, et ajoutons de la farine petit à petit en mélangeant, jusqu'à obtenir la texture voulue, ni trop épaisse, ni trop liquide. Ajoutons de la farine si besoin. Mélangeons à la spatule, doucement, en aérant bien la pâte. Versons la pâte dans un moule de bonne qualité (ici le moule et très large et peu profond) recouvert de papier sulfurisé. Laissons le tout reposer pendant 6 heures. Parsemons de graines, pour le beau et le bon. Enfournons à 225°C (sans préchauffage) et surveillons la cuisson régulièrement. Démoulons et laisser refroidir sur un grill. Un petit coup de toasteur avant de le déguster, pourquoi pas avec une fine tranche de fromage doux (de l'emmental par exemple) et un peu de confiture à la fraise ou aux myrtilles pour un petit déjeuner à la danoise.


En parlant de petit déjeuner, le muesli est toujours présent sur les tables scandinaves, accompagné de yaourt liquide et de fruits frais. Kumiko ne se contente pas d'acheter l'ennuyant mélange blanchâtre et mou sous la dent du supermarché, il est bien meilleur quand il est doré à feu doux avec bon coeur.

Exotique muesli

- flocons d'avoine entiers
- amandes légèrement concassées
- graines de citrouille
- graines de tournesol
- sucre de coco
- noix de coco râpée
- graines de sésame entières
- raisins secs
- cranberries

Cette recette est adaptable en fonction des goûts de chacun et de ce qu'on a sous la main. Pas besoin de peser les ingrédients, les flocons d'avoine représentent au moins la moitié du granola. Dans un grand wok, dorons les flocons d'avoine à feu doux, en mélangeant de temps en temps. Faisons un trou et ajoutons les amandes (toujours faire un trou au milieu du wok lorsqu'on ajoute un nouvel aliment), ensuite vient le tour des graines de citrouille et de tournesol. Mélangeons toujours régulièrement pour faire dorer uniformément ces graines et céréales. Après avoir diminué le feu au minimum, ajoutons la noix coco râpée puis le sésame qui naturellement gras, ont tendance à vite chauffer et griller, ce n'est pas le moment d'oublier de mélanger. Ensuite, ajoutons un peu de sucre de coco et doucement deux ou trois cuillères à soupe d'eau pour caraméliser le tout. Ne cessons pas de remuer même après avoir éteint le feu car le wok reste chaud assez longtemps. C'est prêt lorsque le muesli est croustillant et légèrement doré. Laissons refroidir, ajoutons les raisins secs et les cranberries séchées. Il reste succulent jusqu'à deux ou trois semaines dans un joli bocal en verre. 

Voilà, vous savez tout de ces petits délices riches en céréales parfaits pour rester au chaud à cuisiner pendant cet automne. J'espère que cet article vous a plu, rencontrer la solaire Kumiko, sa famille, ses amis et leurs créations m'a particulièrement touché. Si vous visitez la tout aussi lumineuse île de Bornholm, n'hésitez pas à passer à la galerie Asti, pour admirer leurs étranges petites beautés, vous serez très bien accueilli.


Et voilà, l'heure de la dernière rencontre au pays du Soleil Levant a sonné (bon, ok, en attendant le prochain avion) , on retrouve Kunihiko qui après sa création nippo-italiano, nous propose un plat très populaire au Japon. Oyakodon signifie littéralement la maman et l'enfant dans le même bol (de riz). Cotcotcot ! Poulet et œuf se retrouvent dans un niz douillet de petits grains blancs. Ce plat est de la « comfort food » par excellence, fondant à souhait, sa saveur umami ravira vos papilles. Et si c'est si bon, ce n'est pas par hasard, Kunihiko est perfectionniste, il ne lave le riz non pas une fois, non pas trois, mais bien six fois. Il travaille avec précision et a le goût pour les choses bien faites, pas étonnant avec une formation de designer d'intérieur. Concentré mais pas austère, bien au contraire, il vous met parfaitement à l'aise, l'air de rien, très omotenashi. A vrai dire, ce plat tout simple est un de mes meilleurs souvenirs gustatif en terre nippone.


Oyakodon (2 personnes) 

- riz rond japonais
- 2 oignons
- shimeji (champignons d'Asie de l'Est)
- 1 bonne cuisse de poulet
- 3 œufs
- quelques feuilles de mitsuba (persil japonais)
- huile de colza
- huile de sésame
- sake
- mirin
- shoyu (sauce soja)
- dashi (bouillon de bonite séchée et algues konbu)
- fécule de pommes de terre

Si vous avez bien suivi, vous savez déjà qu'il faut rincer le riz 6 fois pour un riz parfaitement parfait. Direction ricecooker pour les petits grains blancs. Hachons les oignons grossièrement pour les faire revenir dans de l'huile de colza. Ajoutons les champignons shimeji, le poulet découpé en petits morceaux. Arrosons le tout d'un peu d'huile de sésame, d'une bonne cuillère à soupe de sake et un tout petit peu d'eau. Une ou deux cuillère à soupe de fécule de pommes de terre pour l'onctuosité. Mélangeons et puis faisons sauter le tout. Vient au tour de l'ingrédient clé au goût si particulier : le dashi, en petite quantité. Quelques cuillérées mirin et puis de shoyu (la moitié de la quantité de mirin), et faire bouillir le tout. Ajoutons les œufs battus et remuons à feu doux. Servons le riz dans un bol (très important, sinon ce n'est plus un donburi,  un bol de riz garni) ,  recouvrons du mélange mère-enfant et un peu de vert ne fait pas de mal, quelques feuilles de mitsuba par-ci par-là. Voilà c'est prêt à être dégusté avec une bonne soupe miso. Mmmh, meshia meshia oishii comme on dit là-bas !





Oyakodon, le petit nid de riz douillet de Kunihiko

vendredi 18 septembre 2015


Et voilà, l'heure de la dernière rencontre au pays du Soleil Levant a sonné (bon, ok, en attendant le prochain avion) , on retrouve Kunihiko qui après sa création nippo-italiano, nous propose un plat très populaire au Japon. Oyakodon signifie littéralement la maman et l'enfant dans le même bol (de riz). Cotcotcot ! Poulet et œuf se retrouvent dans un niz douillet de petits grains blancs. Ce plat est de la « comfort food » par excellence, fondant à souhait, sa saveur umami ravira vos papilles. Et si c'est si bon, ce n'est pas par hasard, Kunihiko est perfectionniste, il ne lave le riz non pas une fois, non pas trois, mais bien six fois. Il travaille avec précision et a le goût pour les choses bien faites, pas étonnant avec une formation de designer d'intérieur. Concentré mais pas austère, bien au contraire, il vous met parfaitement à l'aise, l'air de rien, très omotenashi. A vrai dire, ce plat tout simple est un de mes meilleurs souvenirs gustatif en terre nippone.


Oyakodon (2 personnes) 

- riz rond japonais
- 2 oignons
- shimeji (champignons d'Asie de l'Est)
- 1 bonne cuisse de poulet
- 3 œufs
- quelques feuilles de mitsuba (persil japonais)
- huile de colza
- huile de sésame
- sake
- mirin
- shoyu (sauce soja)
- dashi (bouillon de bonite séchée et algues konbu)
- fécule de pommes de terre

Si vous avez bien suivi, vous savez déjà qu'il faut rincer le riz 6 fois pour un riz parfaitement parfait. Direction ricecooker pour les petits grains blancs. Hachons les oignons grossièrement pour les faire revenir dans de l'huile de colza. Ajoutons les champignons shimeji, le poulet découpé en petits morceaux. Arrosons le tout d'un peu d'huile de sésame, d'une bonne cuillère à soupe de sake et un tout petit peu d'eau. Une ou deux cuillère à soupe de fécule de pommes de terre pour l'onctuosité. Mélangeons et puis faisons sauter le tout. Vient au tour de l'ingrédient clé au goût si particulier : le dashi, en petite quantité. Quelques cuillérées mirin et puis de shoyu (la moitié de la quantité de mirin), et faire bouillir le tout. Ajoutons les œufs battus et remuons à feu doux. Servons le riz dans un bol (très important, sinon ce n'est plus un donburi,  un bol de riz garni) ,  recouvrons du mélange mère-enfant et un peu de vert ne fait pas de mal, quelques feuilles de mitsuba par-ci par-là. Voilà c'est prêt à être dégusté avec une bonne soupe miso. Mmmh, meshia meshia oishii comme on dit là-bas !







Une île quasi-déserte et exilée consacrée à l'art contemporain, l'image de cette fameuse citrouille à pois, voilà ce que m'évoquait la douce sonorité de Naoshima - c'est-à-dire pas grand chose. Et pour être honnête, mon imaginaire avait même transformé la cucurbitacée en champignon géant, sans doute dans un délire psychédélique suite à l'infinité de lumières de Yayoi Kusama. Un matin brumeux, j'embarque à bord d'un ferry pour Naoshima sans vraiment savoir à quoi m'attendre mais j'arrive à bon port. Quelques installations (pas les plus réussies mais très prisées pour les selfies), de jolies et rustiques maisons en bois dont on ressent l'usure et l'histoire - beaucoup de maisons se retrouvent abandonnées, les plus jeunes étant attirés comme des mouches vers la grande toile d'araignée tokyoite, la population de l'île est vieillissante et décroissante - et un bus plus tard, me voici face à un torii, portail shinto marquant la séparation entre le monde physique et le monde spirituel, prenant racine dans le sable avec vue sur la mer intérieure de Seto.



Le ciel est gris, la lumière est douce, les tons oscillent entre le gris et l'or, la mer est calme, les discrets visiteurs se comptent sur les doigts de deux mains, l'atmosphère est sereine. Le gros légume jaune parsemé de pois au loin, nous attire comme des aimants et on a tous un peu la même fascination mêlée de respect, on le mitraille de photos mais dans un silence presque religieux, la vedette de l'île ne se prend pas le chou, elle est ronde, paisible, solaire, facile d'accès; elle parle à tout le monde. Une fois ces vitamines avalées, tous les autres touristes entament le marathon des musées mais moi j'ai envie de minéraux et me balade sur la plage qui regorge de trésors naturels, entre coquillages à ramasser ou à observer lorsque le mollusque est d'humeur sociable et puis je suis littéralement médusée par la beauté du motif qui se dessine sur la texture gélatineuse de l'animal marin. La découverte continue entre nature et installations d'art en plein air, entre Nikki de Saint Phalle, faune et flore. 



Emerveillée et ressourcée, je me mets à la recherche du premier musée et hôtel de l'île mais je n'aperçois pas le bout de son nez  au milieu de la luxuriante végétation, après quelques détours et une bonne montée, j'arrive enfin à la Benesse House, effacée de loin mais au caractère bien trempé une fois approchée. Il est impossible d'avoir une image entière du bâtiment qui dévoilera ses diverses facettes au fur et à mesure de l'expérience sans jamais se montrer en entier. De la pierre, du verre et puis beaucoup de béton, Tadao Ando n'a pas oublié son matériau fétiche bien qu'on soit entouré de forêt. Un peu surprenant au début et puis on se laisse vite bercer par la tranquillité des lieux, la froideur se transforme en douceur, l'architecture d'un premier abord déstabilisante accompagne  finalement on ne peut mieux les oeuvres d'arts (entre le bleu de Sam Francis ou le rosé de Rei Nato) ... et la nature environnante. 


Souvent l'art nous fait rêver ou bien réfléchir, ici il éveille mes sens, je suis dans le moment présent et pleinement consciente. Quand Tadao Ando parle d'architecture comme "un langage universel, une affaire de géométrie mais aussi de spiritualité. Selon les circonstances, on peut choisir un carré ou un triangle, mais, au fond, le résultat de tout cela doit être un lieu qui parle au coeur des humains" il a tout bon, le papier colle parfaitement à la réalité. Je n'ai jamais vu de musée sublimer autant les oeuvres d'art elles-mêmes, l'architecture, la verdoyante nature environnante, la mer et le ciel. Le célèbre architecte originaire d'Osaka "aime les espaces nus, les plans libres, les volumes simples et [il] travaille beaucoup l'idée de transition. Entre le dedans et le dehors, la nature et le construit, l'individu et le monde. [Ses] architectures sont ouvertes au vent, à la lumière et à l'ombre". L'espace créé nous permet non pas de nous focaliser sur une oeuvre puis une autre, mais à l'inverse de considérer tout ce qui nous entoure, ce qui est crée par l'homme, ce qui est offert par la nature, ce qui est plutôt durable, ce qui varie sans cesse comme la lumière ou bien la forme des nuages dans le ciel. D'ailleurs les rayons de soleil percent tout doucement les nuages pour diffuser une lumière plus chaude. Je ressors de la Benesse House (la partie musée uniquement, je ne pouvais pas m'offrir le luxe d'une nuit dans ce lieu d'exception) (remarque la vue depuis ma tente n'a presque rien à lui envier) encore plus apaisée et... éveillée. Me voilà prête pour aller un peu plus loin dans l'exploration, une plage déserte (bon, d'accord elles l'étaient toutes) m'appelle pour tremper les jambes dans l'eau très fraiche et savourer la douce chaleur du soleil sur ma peau nue. 

Naoshima, entre art, nature et sérénité

mardi 11 août 2015



Une île quasi-déserte et exilée consacrée à l'art contemporain, l'image de cette fameuse citrouille à pois, voilà ce que m'évoquait la douce sonorité de Naoshima - c'est-à-dire pas grand chose. Et pour être honnête, mon imaginaire avait même transformé la cucurbitacée en champignon géant, sans doute dans un délire psychédélique suite à l'infinité de lumières de Yayoi Kusama. Un matin brumeux, j'embarque à bord d'un ferry pour Naoshima sans vraiment savoir à quoi m'attendre mais j'arrive à bon port. Quelques installations (pas les plus réussies mais très prisées pour les selfies), de jolies et rustiques maisons en bois dont on ressent l'usure et l'histoire - beaucoup de maisons se retrouvent abandonnées, les plus jeunes étant attirés comme des mouches vers la grande toile d'araignée tokyoite, la population de l'île est vieillissante et décroissante - et un bus plus tard, me voici face à un torii, portail shinto marquant la séparation entre le monde physique et le monde spirituel, prenant racine dans le sable avec vue sur la mer intérieure de Seto.



Le ciel est gris, la lumière est douce, les tons oscillent entre le gris et l'or, la mer est calme, les discrets visiteurs se comptent sur les doigts de deux mains, l'atmosphère est sereine. Le gros légume jaune parsemé de pois au loin, nous attire comme des aimants et on a tous un peu la même fascination mêlée de respect, on le mitraille de photos mais dans un silence presque religieux, la vedette de l'île ne se prend pas le chou, elle est ronde, paisible, solaire, facile d'accès; elle parle à tout le monde. Une fois ces vitamines avalées, tous les autres touristes entament le marathon des musées mais moi j'ai envie de minéraux et me balade sur la plage qui regorge de trésors naturels, entre coquillages à ramasser ou à observer lorsque le mollusque est d'humeur sociable et puis je suis littéralement médusée par la beauté du motif qui se dessine sur la texture gélatineuse de l'animal marin. La découverte continue entre nature et installations d'art en plein air, entre Nikki de Saint Phalle, faune et flore. 



Emerveillée et ressourcée, je me mets à la recherche du premier musée et hôtel de l'île mais je n'aperçois pas le bout de son nez  au milieu de la luxuriante végétation, après quelques détours et une bonne montée, j'arrive enfin à la Benesse House, effacée de loin mais au caractère bien trempé une fois approchée. Il est impossible d'avoir une image entière du bâtiment qui dévoilera ses diverses facettes au fur et à mesure de l'expérience sans jamais se montrer en entier. De la pierre, du verre et puis beaucoup de béton, Tadao Ando n'a pas oublié son matériau fétiche bien qu'on soit entouré de forêt. Un peu surprenant au début et puis on se laisse vite bercer par la tranquillité des lieux, la froideur se transforme en douceur, l'architecture d'un premier abord déstabilisante accompagne  finalement on ne peut mieux les oeuvres d'arts (entre le bleu de Sam Francis ou le rosé de Rei Nato) ... et la nature environnante. 


Souvent l'art nous fait rêver ou bien réfléchir, ici il éveille mes sens, je suis dans le moment présent et pleinement consciente. Quand Tadao Ando parle d'architecture comme "un langage universel, une affaire de géométrie mais aussi de spiritualité. Selon les circonstances, on peut choisir un carré ou un triangle, mais, au fond, le résultat de tout cela doit être un lieu qui parle au coeur des humains" il a tout bon, le papier colle parfaitement à la réalité. Je n'ai jamais vu de musée sublimer autant les oeuvres d'art elles-mêmes, l'architecture, la verdoyante nature environnante, la mer et le ciel. Le célèbre architecte originaire d'Osaka "aime les espaces nus, les plans libres, les volumes simples et [il] travaille beaucoup l'idée de transition. Entre le dedans et le dehors, la nature et le construit, l'individu et le monde. [Ses] architectures sont ouvertes au vent, à la lumière et à l'ombre". L'espace créé nous permet non pas de nous focaliser sur une oeuvre puis une autre, mais à l'inverse de considérer tout ce qui nous entoure, ce qui est crée par l'homme, ce qui est offert par la nature, ce qui est plutôt durable, ce qui varie sans cesse comme la lumière ou bien la forme des nuages dans le ciel. D'ailleurs les rayons de soleil percent tout doucement les nuages pour diffuser une lumière plus chaude. Je ressors de la Benesse House (la partie musée uniquement, je ne pouvais pas m'offrir le luxe d'une nuit dans ce lieu d'exception) (remarque la vue depuis ma tente n'a presque rien à lui envier) encore plus apaisée et... éveillée. Me voilà prête pour aller un peu plus loin dans l'exploration, une plage déserte (bon, d'accord elles l'étaient toutes) m'appelle pour tremper les jambes dans l'eau très fraiche et savourer la douce chaleur du soleil sur ma peau nue. 

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