Me revoilà chaussée de sabots suédois, un panier en osier rempli de baies d'églantier (encore!) dans une main, louchant sur une grosse marmite de soupe fumante. Oui, enfin presque. Après cette premiere cueillette sauvage suivie de tartines sucrées-acidulées et d'une infusion maison, je vous emmène en Suède pour préparer ce fameux cynorhodon d'une autre façon. C'est en faisant de l'éco-volontariat au fin fond des bois suédois que Björn évoque cette fameuse soupe d'églantine, très populaire particulièrement auprès des grands-mères, nommée nyponsoppa (non, non, ce n'est pas un bouillon japonais). Agrémentée d'une crème vegan ou d'une boule de glace, elle se déguste lors des longues soirées d'hiver à la lueur des nombreuses bougies présentes dans tout foyer suédois. Mais c'est à la maison, au pays du béret et de la baguette, plus précisément dans la région des mirabelles et exactement où l'on fabrique les bergamotes de Nancy, bien loin des forêts enneigées et des lacs glacés que j'ai mijoté ces baies d'églantier. D'habitude j'accompagne les recettes racontées par des photographies prises sur le moment et aux alentours, comme Hiromi entre la plage et la forêt, Kunihiko et les cerisiers en fleurs au château d'Okayama ou bien le célèbre jardin japonais Kōrakuen, mais aujourd'hui je déroge à la règle et poste quelques photos de septembre dernier dans la campagne suédoise, bien loin du réseau électrique, de l'eau courante, des hypermarchés et des monocultures.



Nyponsoppa - soupe suédoise aux églantines (pour 3 petits bols ou 2 grands gourmands)

- une tasse (25 cl) de cynorhodons séchés (frais, c'est très bien aussi, il faut juste augmenter la quantité à 35 cl)
- deux tasses et demie d'eau (60 cl) 
- une cuillère à soupe de fécule de pommes de terre (ou de mais) 
- deux ou trois cuillères à soupe de miel 
- une petite poignée de noisettes 
- deux cuillères à soupe de flocons d'avoine (facultatif, peut être remplacé par de la glace vanille) 
- une gousse de vanille ou de une cuillère à thé bombée de poudre de vanille si vous êtes aussi fauchés que moi (facultatif, seulement si vous choisissez de faire la crème d'avoine)


Commencez par laver les cynorhodons puis faites-les tremper dans l'eau pendant quelques heures. Crème glacée ou crème d'avoine vegan, il faut choisir votre camp. Si vous avez opté pour le plus léger, mixez les flocons d'avoine dans 10 cl d'eau, ajoutez la vanille, mélangez et laissez reposer une petite heure. La céréale et le liquide vont donner naissance à une texture épaisse, onctueuse, presque élastique. Faites cuire les églantines dans la même eau, et dès que celle-ci commence à frémir, laissez le tout à feu doux pendant 10 à 20 minutes. Pendant ce temps, concassez les noisettes. Lorsque les fruits sont cuits, réservez l'eau de cuisson et équeutez les petites baies (c'est plus rapide maintenant, une fois qu'elles sont ramollies). Passez les cynorhodons au moulin à légume, en choisissant la grille avec les trous les plus fins pour ne pas laisser passer le fameux poil à gratter (l'option mixeur et tamis est également envisageable). Si besoin, filtrez une seconde fois la purée avec un tamis. Remettez sur feu moyen la purée avec l'eau de cuisson, la fécule de pommes de terre diluée dans un peu d'eau, puis le miel, mélangez. Après 5 petites minutes, la soupe est prête à être servie un peu plus que tiède moins que brûlante, que ce soit avec une boule de glace ou une cuillère de crème d'avoine dans des notes vanillées, le tout parsemé de noisettes croquantes. Dégustez devant la cheminée ou en regardant la neige tomber.

J'espère que cet article de cuisine sauvage mêlée au voyage vous a plu, vous voilà prêts à affronter les grands froids et à accueillir le joli mois de février... d'ailleurs je vous souhaite (très, très en retard, veuillez m'excuser....) une belle année et une bonne santé.

Nyponsoppa au coeur de la forêt suédoise

mercredi 27 janvier 2016


Me revoilà chaussée de sabots suédois, un panier en osier rempli de baies d'églantier (encore!) dans une main, louchant sur une grosse marmite de soupe fumante. Oui, enfin presque. Après cette premiere cueillette sauvage suivie de tartines sucrées-acidulées et d'une infusion maison, je vous emmène en Suède pour préparer ce fameux cynorhodon d'une autre façon. C'est en faisant de l'éco-volontariat au fin fond des bois suédois que Björn évoque cette fameuse soupe d'églantine, très populaire particulièrement auprès des grands-mères, nommée nyponsoppa (non, non, ce n'est pas un bouillon japonais). Agrémentée d'une crème vegan ou d'une boule de glace, elle se déguste lors des longues soirées d'hiver à la lueur des nombreuses bougies présentes dans tout foyer suédois. Mais c'est à la maison, au pays du béret et de la baguette, plus précisément dans la région des mirabelles et exactement où l'on fabrique les bergamotes de Nancy, bien loin des forêts enneigées et des lacs glacés que j'ai mijoté ces baies d'églantier. D'habitude j'accompagne les recettes racontées par des photographies prises sur le moment et aux alentours, comme Hiromi entre la plage et la forêt, Kunihiko et les cerisiers en fleurs au château d'Okayama ou bien le célèbre jardin japonais Kōrakuen, mais aujourd'hui je déroge à la règle et poste quelques photos de septembre dernier dans la campagne suédoise, bien loin du réseau électrique, de l'eau courante, des hypermarchés et des monocultures.



Nyponsoppa - soupe suédoise aux églantines (pour 3 petits bols ou 2 grands gourmands)

- une tasse (25 cl) de cynorhodons séchés (frais, c'est très bien aussi, il faut juste augmenter la quantité à 35 cl)
- deux tasses et demie d'eau (60 cl) 
- une cuillère à soupe de fécule de pommes de terre (ou de mais) 
- deux ou trois cuillères à soupe de miel 
- une petite poignée de noisettes 
- deux cuillères à soupe de flocons d'avoine (facultatif, peut être remplacé par de la glace vanille) 
- une gousse de vanille ou de une cuillère à thé bombée de poudre de vanille si vous êtes aussi fauchés que moi (facultatif, seulement si vous choisissez de faire la crème d'avoine)


Commencez par laver les cynorhodons puis faites-les tremper dans l'eau pendant quelques heures. Crème glacée ou crème d'avoine vegan, il faut choisir votre camp. Si vous avez opté pour le plus léger, mixez les flocons d'avoine dans 10 cl d'eau, ajoutez la vanille, mélangez et laissez reposer une petite heure. La céréale et le liquide vont donner naissance à une texture épaisse, onctueuse, presque élastique. Faites cuire les églantines dans la même eau, et dès que celle-ci commence à frémir, laissez le tout à feu doux pendant 10 à 20 minutes. Pendant ce temps, concassez les noisettes. Lorsque les fruits sont cuits, réservez l'eau de cuisson et équeutez les petites baies (c'est plus rapide maintenant, une fois qu'elles sont ramollies). Passez les cynorhodons au moulin à légume, en choisissant la grille avec les trous les plus fins pour ne pas laisser passer le fameux poil à gratter (l'option mixeur et tamis est également envisageable). Si besoin, filtrez une seconde fois la purée avec un tamis. Remettez sur feu moyen la purée avec l'eau de cuisson, la fécule de pommes de terre diluée dans un peu d'eau, puis le miel, mélangez. Après 5 petites minutes, la soupe est prête à être servie un peu plus que tiède moins que brûlante, que ce soit avec une boule de glace ou une cuillère de crème d'avoine dans des notes vanillées, le tout parsemé de noisettes croquantes. Dégustez devant la cheminée ou en regardant la neige tomber.

J'espère que cet article de cuisine sauvage mêlée au voyage vous a plu, vous voilà prêts à affronter les grands froids et à accueillir le joli mois de février... d'ailleurs je vous souhaite (très, très en retard, veuillez m'excuser....) une belle année et une bonne santé.

Instagram

© Madeleine à bicyclette. Design by Fearne.